Art public
La place inversée, 2016
Oeuvre réalisée en collaboration avec la résidence d'artiste à Jiwar Creacio I Societat, Barcelone
La place inversée est une installation temporaire inspirée de la Plaça del diamant. Elle représente le vide laissé par la place publique dans le tissu urbain. La pièce maîtresse est une structure géométrique constituée d’une plateforme et de petits modules représentant la topographie inversée de cette place et des bâtiments ayant façade sur celle-ci. La base de cette structure représente un plafond fictif au dessus des bâtiments. La hauteur de la plateforme et des modules est proportionnelle à la distance entre ce plafond fictif et, respectivement, la place et les édifices. Ainsi, comme la structure inverse l’espace réel, plus le bâtiment est haut, plus son module sera bas. En somme, cette installation «traduit» l’environnement architectural en une version réduite et inversée de lui-même.
Cette oeuvre, en plus d’interagir avec le contexte immédiat, est à mi-chemin entre sculpture et mobilier urbain. Elle propose aux adultes comme aux enfants différents niveaux pour s’asseoir, grimper ou jouer. Ce projet est également conçu pour offrir une pause au mouvement constant de la vie urbaine et inviter les citadins à s’arrêter, se questionner, s’asseoir et surtout, être davantage attentif à l’environnement qu’ils occupent. Ainsi, par une expérience amusante et intellectuelle, cette œuvre permettra aux habitants du quartier comme aux visiteurs d’observer d’une nouvelle manière cet espace qu’ils habitent ou qu’ils visitent.
Merci à Mireia Estrada, Maria-Jesus Bronchal et Fernando Bravo pour leur aide et leur collaboration dans de ce projet.




Fais à ta guise!, 2015
Projet réalisée dans le cadre d'une résidence d'artiste à Espace Projet, Montréal
Ce projet questionne les habitudes dans l'espace commun à l'aide de mobilier urbain amovible. Différents dispositifs (chaises de trottoir, tables de jeu, glissoire et tabourets) sont mis à la disposition des gens afin qu'ils puissent se les approprier et les déplacer selon leurs besoins. Ce projet questionne également l'aménagment urbain préalablement crée et désire amener plus d'opportunités d'usage et de diversité dans les quatre ilôts. En sollicitant l’usage, l’installation n’occupe pas un emplacement de manière exclusive, mais partage un espace avec le citadin et participe à la vie active de l’environnement urbain. De cette façon, le projet vise à s’insérer dans les habitudes d’usage du quotidien urbain tout en créant une diversité visuelle et une nouvelle possibilité. Finalement, les éléments ajoutés sont faits sur mesure pour l'environnement d'intégration ce qui restreint leur déplacement à ce lieu précis étant donné l’inefficacité usuelle qu’ils auraient ailleurs.
Uselessness, 2014
Oeuvre réalisée dans le cadre d'une résidence d'artiste à ZK/U Zentrum für kunst und urbanistik, Berlin
Le projet Uselessness est une intervention permanente réalisée sur deux bancs de parcs trouvés dans le quartier Moabit, à Berlin. Cette œuvre est une réaction à ces éléments dont la forme et la fonction étaient ambigües. Faits uniquement d’une structure de métal, ces banquettes s’avéraient totalement inutiles étant donnée l’absence de dossier et de siège. De plus, la forme vue rapidement est facilement associée à un banc. Toutefois, lorsqu’on porte davantage attention à celle-ci, on remarque chez elle une certaine étrangeté. Le projet consistait donc à recouvrir la structure initiale de bois afin de rendre les bancs fonctionnels, mais aussi de mettre en évidence l’abstraction formelle de celle-ci. Ainsi, l’œuvre se situe à la fois dans la concrétisation de nouveaux éléments du mobilier urbain mais aussi dans l’expression d’une forme sculpturale abstraite.
L'élan, 2014
Propositon d'oeuvre d'art public, dans le cadre du concours de mentorat en art public de Première Ovation, Québec
L’élan est une œuvre sculpturale abstraite et dynamique principalement inspirée de l’aménagement paysager dans lequel elle se situe et des activités qui s’y déroulent. Elle se présente comme une continuité de l’aménagement paysager.
À mi-chemin entre la sculpture et le mobilier urbain L’élan propose des formes à la fois contemplatives et fonctionnelles. Constituée de trois éléments, l’œuvre se déploie d’abord à l’horizontale dans la continuité du pavé, se dynamise ensuite pour créer une banquette et, enfin, s’étire dans une forme sculpturale énergique.
Au niveau de la forme sculpturale, il est important de souligner, d’une part sa souplesse et sa position d’équilibre et d’autre part sa rigidité et sa forme englobante. En concordance avec le jeu d’équilibre pratiqué par les jeunes, la sculpture semble instable et en mouvement. Cela se sent dans le balancement latéral de celle-ci, mais également dans son impulsion vers le vide. D’un autre point de vue, la forme semble forte et rigide, mais repliée sur elle-même, comme pour protéger, tel un abri ou plus symboliquement, se recueillir.
Finalement, le soir venu, l’œuvre deviendra une sculpture lumineuse puisque l’éclairage interne mettra en évidence les interstices du plan structurel.
Parfaite imperfection, 2012
Oeuvre réalisée pour le Festival des arts éphémères de Marseille, France
Gazon synthétique
10 pieds X 26 pieds
L’idée de départ de cette oeuvre est la notion d’artificiel, c’est-à-dire le fait que le parc n’est pas parfaitement naturel puisqu’il a été entièrement aménagé. La nature y est prévue, contrôlée et dirigée.
La bande de gazon synthétique crée, dès le départ, un jeu formel visuellement intéressant grâce à l'opposition entre le gazon naturel et le gazon synthétique. Un questionnement est ensuite suggéré par le gazon synthétique qui, par son aspect plastique, uniforme et parfait, amène la notion d’artificiel et met alors en branle une réflexion sur un parc où le gazon serait impeccablement vert et également taillé. Alors que les banquettes sollicitent naturellement le spectateur à aller s’asseoir, la lisière crée une barrière beaucoup plus visuelle que physique et y restreint alors l’accès sans pour autant le rendre impossible. Toutefois, comme ces bancs sont placés un peu à l’écart du sentier, il est nécessaire de marcher sur le gazon naturel pour s’y rendre. Faut-il alors éviter la bande de gazon artificiel alors que c’est au contraire le gazon sur lequel on a marché qu’il faut protéger?
Article:
«Transmettre l’éphémère», Élodie Crézé, Marsactu, 24 mai 2012
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© Camille Rajotte